Carnets de voyage
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L’un des plus sensationnel site géographique de l’Ethiopie est la Rift Valley de l’Afrique de l’est constituée de crevasses qui fendent le pays en trois régions distinctes : les hauts plateaux occidentaux, les hauts plateaux orientaux, et les plaines de la Rift Valley.
Le circuit que je vous propose de découvrir peut être réalisé en douze jours, au pas de course. Vous pourrez voir l'essentiel mais il faudrait quelques jours de plus pour vous imprégner de la beauté des lieux.

Les immanquables de la dépression Danakil:
  • Le Dallol et son incroyable variété de couleurs des dépôts cristallins.
  • Le volcan Erta Alé à découvrir de nuit pour la violence des embrassements et l'irréalité du spectacle
  • Les nomades Afars se déplaçant au gré des paturages dans l'un des endroits les plus arides sur Terre
Les immanquables de la rift Valley en République de Djibouti:
  • Le Lac Abbhé et ses cheminées auréolées de fumerolles
  • Le Lac Assal, point le plus bas du continent africain, 125 m sous le niveau de la mer
  • L'Ardoukoba, le dernier né des volcans du Rift
  • Le Goubbhet et ses îles du diable

BUDGET

Il est toujours interessant de connaitre le coût de ce péricle sachant que nous sommes partis sans agence, par nos propres moyens en réservant le véhicule depuis la France par internet.

Nous êtions trois (mon père, mon mari et moi-même) avec juste quelques notions d'anglais. Nous n'avons rencontré aucun problème majeur en Ethiopie, ni de langage, ni de sécurité. Le Nord du Danakil demande un peu plus de patience car l'autorisation d'entrée varie, selon les dires, entre quelques heures et plusieurs jours lorsqu'elle est demandée directement à Bere Alé. Nous l'avons obtenu en 3 heures.

IMPORTANT: Le budget présenté ne correspond pas tout à fait au circuit que je vous propose sur cette page car celui-ci fait le mix entre deux voyages dans le Danakil.

  • Pour le premier séjour, en Nov 2006, j'avais opté pour une agence: pas top et excessivement cher (3.340€) pour Addis Abeba, Mekelé, Dallol, Erta Alé, Lac Abbhé, Goubbhet, Lac Assal et retour par Djibouti. Pour en savoir plus sur ce voyage, sur le Triangle Afar et sur la culture afar, n'hésitez pas à visiter mon autre site danakil.ethiopia.free.fr
  • Pour le second séjour, en indépendant, en Mai 2007, (c'est le budget que je vous propose), nous sommes partis d'Addis Abeba puis direction Park Awash, Bati, Lalibela, Mekelé, Dallol, Axoum, Simien, Gondar, Lac Tana, Bahir Dar, retour Addis Abeba
LE PARK AWASH
D'Addis Abeba au Park Awash, la route est particulièrement encombrée par les camions. Cette route relie le Kenya au port de Djibouti.
Après avoir quitté la capitale, nous traversons d'immenses étendues de cultures de tef et descendons dans la dépression Danakil où l'on découvre un tout autre univers: savane, premiers cratères et étendues de pierres volcaniques
Après 3h de route, nous nous arrêtons pour une pause au Lac Beseka à proximité du park Awash. Au loin sur la berge, nous apercevons quelques Kereyous ('cousins' éloignés des Afars) et un troupeau de dromadaires.
Lac Beseka
On ne peut pas dire que notre premier contact avec les habitants de la dépression Danakil, ici les Kereyous, ait été des plus chaleureux.
On peut les comprendre car nous étions sur leurs terres mais malgré nos excuses, nos marques de déférences, nous avons été expulsés manu militari.
Cela nous a servi de leçon pour la suite de notre périple.
Kereyou
Nous avions oublié que:
La légendaire hostilité des populations afares doit être placée dans un contexte culturel. Elles ne sont en effet pas plus hostiles envers l'étranger qui traverse leurs terres que nous ne le serions envers un inconnu qui passerait le portail de notre maison et traverserait notre jardin sans notre autorisation. Il faut en effet comprendre qu'un visiteur traversant le pays afar se trouvera toujours sur le territoire d'une tribu et d'une famille. Routes et chemins ne peuvent vraiment être considérés comme publics car ils traversent obligatoirement des terres considérées par les habitants comme leur propre maison. Le fait d'être porteur d'un permis de visite émis par les autorités fédérales, voire par le gouvernement afar, n'est souvent pas suffisant. La tradition veut que le chef d'une tribu soit personnellement responsable de tout ce qui se passe sur son territoire, y compris de la sécurité des visiteurs. Il verra donc d'un mauvais œil que l'on puisse traverser ses terres (autrement dit, sa maison) sans lui rendre hommage et lui demander son accord. L'hospitalité des Afars est une caractéristique essentielle de leur culture mais celui qui fera fi des règles traditionnelles régissant cette société devra s'attendre à de sérieux problèmes.
Extrait du guide Olizane de Luigi Cantamesa, « Éthiopie, Berceau de l'Humanité 
1- Tarif de l'entrée au Park Awash
1- Après être entrés dans le park, nous nous dirigeons vers l'aire de campement pour nous installer pour la nuit. Ombragée par de grands arbres tortueux, longée par l'Awash, bercée par le chant des oiseaux, c'est un vrai havre de paix. Quelle belle nuit en perpective!
2- Les chutes de la rivière Awash
Phacochère Zone de campement Babouin
Mais nous rencontrons à proximité nombreux phacochères et babouins, ce qui, finalement, ne nous incitent pas à rester dormir à la belle étoile.
Un peu trouillards direz-vous, prudents dirons-nous!!
3- Kereyou Lodge
Nous avons donc décidé de dormir au lodge. Quelle déception! On nous demande une vraie fortune pour dormir dans des caravanes délabrées, sans eau ni électricité (le groupe électrogène ne fonctionnait plus). Impossible de manger ni de seulement boire un coca ou, au point où nous en étions, n'importe quoi.
Finalement, nous décidons de partir dormir à Awash ville et revenir le lendemain de bonne heure.
Avant de partir, nous profitons de l'extraordinaire vue depuis le bassin délabré en contre-bas du lodge sur la rivière Awash.
plan du park Awash
2- Les chutes de l'Awash
D'une petite rivière tranquille, l'Awash va transformer le paysage en un immense canyon.
Nous avons plutôt été chanceux lors de notre visite, car un orage s'est abattu dans la région juste avant notre arrivée, ce qui donne une rivière gonflée à bloc
3- Vue du Kerrayu Lodge
4- Filoweha ou Filwuha, les sources d'eau chaude.
Deux guides afars imposés à l'entrée du park nous accompagnent vers ce véritable oasis. Après avoir traversé durant une heure une savane d'herbe jaune, nous atteignons Filwuha. Enfin de la fraîcheur, nous sommes prêts à nous jeter à l'eau. Heureusement, les afars nous demandent de tester la température avant de plonger. Surprise! l'eau est bouillante. Pas de baignade pour cette fois, mais quel dommage, l'eau, d'un camaïeu vert-bleu, est si limpide.
4- Filwuha- Les sources d'eau chaudes

Vous pouvez visualiser le reçu de l'entrée du parc
Avez-vous remarqué la date. Le 29/04/2007 dans notre calendrier correspond au 20/08/1999 dans le calendrier éthiopien!
Nous décidons donc de nous rendre à Awash Ville pour y passer la nuit. La ville est assez animée avec un choix important d'hotel et restaurant. Notre choix s'arrête sur l'Hotel Genet. Il ne s'agit pas réellement de choix car tous les hôtels étaient complets (réunion au sommet des chefs de district afars sous la surveillance de l'UN et autres organisations) et seul l'hôtel Genet nous proposait trois chambres mais en 3ème catégorie. Chambre trés convenable à l'intérieure d'une cour où au matin des personnes s'attelaient à égorger des volailles et vidaient le sang dans une grosse bassine. Mise en appétit pour le petit-déj. Nous voulions être au plus proche des us et coutumes locales, nous voilà servis et nous le serons tout au long de notre périple.
Après un petit-déj. copieux pris au restaurant de l'hotel nous repartons pour le parc Awash découvrir les sources chaudes de Filwuha accompagnés de 2 gardes armés chargés de notre protection (ça fait parti du folklore afar).
ENTRE AWASH ET KOMBOLCHA
     
Nous avons passé la nuit à Gewané,, dans un hotel-restaurant trés trés local
Je n'ai plus le nom de l'hotel mais il se situe juste en face de la station service. Chambre avec moustiquaire mais douche et WC communs (trés trés local: sol en terre battue, et pour le WC à la 'turc' un simple trou dans le sol). Le groupe électrogène assez bruyant est mis de 18h à 23h.Mais accueil super sympa
Cour intérieure sur laquelle s'ouvrent les chambres
 
Les femmes nous ont offert spontanément le café dans la cour de l'hotel. Premier contact avec les afars trés chaleureux.
 
Nous roulons à nouveau en direction de Bati. Nous sommes lundi et pas question de rater le marché. jour d'un des plus importants marchés du pays réunissant Afar, Oromo et Amhara.
Entre Awash et Mile, la route est dans un parfait état et les images insolites ne manquent pas. Attention aux photos prises depuis la voiture même en roulant: les afars n'apprécient pas vraiment et brandissent leurs armes à notre passage dés lors qu'ils apercoivent un objectif dans leur direction. Rien de méchant, juste de l'intimidation et puis il faut bien qu'ils gardent leur réputation.
Transport de dromadaires habitat nomade danger sur la route
C'est plus rapide et moderne que la caravane des nomades
Quelques mètres plus loin, nous avons eu armes pointées en notre direction. La photo a été prise de la fenêtre de la voiture! Un moment d'inattention et c'est l'accident assuré avec lynchage sur la place public (d'après notre chauffeur)
Berger afar Route entre Awash et Mile Route de Mile à Bati
Un trés jeune berger afar déjà responsable de son troupeau La route entre Awash et Milè: plutôt désertique La route entre Milé et Bati: la montée vers le hauts plateaux
     
     
Arrivée sur Bati             Marché aux dromadaires à Bati Marché de Bati
Vue superbe sur la dépression Danakil depuis les hauteurs de Bati Marché aux dromadaires Plus bas, un marché haut en couleurs
 
Après avoir passé quelques heures à flaner sur ce marché coloré dont on ne se lasserait pas, nous reprenons la route en direction des hauts plateaux. Prochaine étape, nous rapprocher le plus de Mekele. Nous nous arrêterons à Hayk pour passer la nuit.
ENTRE KOMBOLCHA ET MEKELE
Après Bati, nous poursuivons la route vers les hauts plateaux. La route jusqu'à Kombolcha (42 km) est encombrée par de nombreux groupes chargés de virtuailles provenant du marché de Bati.
Après Kombolcha, changement de décor. Finis les plaines arrides et vallons parsemés de rares bosquets. Nous empruntons la route dite 'historique' de l'Abyssinie. Elle est en bordure des hauts plateaux et domine la dépression afar avec des panoramas magnifiques sur les cultures en terrasse.
La population des Hauts plateaux (welo, Tigréens) sont des agriculteurs tandis que les afars subsistent grâce à leur élevage (dromadaires, chèvres).
Autre changement, l'habitat des afars est un habitat de type 'nomade' facilement démontable et transportable, celui des tigréens et Welo ressemblerait plus à une case du fameux village gaulois d'Astérix.
Prête copte Prête copte accompagné de son disciple.
Ils parcourent des dizaines de km par jour prêchant la bonne parole et récoltant de maigres subsistances dans les villages.
Culture en terrasse de Tej
Culture en terrasse de tej, aliment de base pour la préparation de l'ingera (galette) ou d'un hydromel appelé 'tej' ( mélange d'eau, de tej fermenté et de miel)
     
Habitat tigréens ou welo Buffles Jeune Welo à Hayk
Des bouses de buffles sont façonnées puis séchées pour être utilisées comme combustibles ou parement pour les murs extérieurs des habitations Les buffles sont utilisés pour l'agriculture Jeune Welo à Hayk
Lac Ashangé Préparation d'un café éthiopien Mekele
Transport de bois près de korem. Préparation de notre 'expresso' dans un resto 'local de Adi Gudom Capitale du Tigré , Mekelé est la plaque tournante du sel arrivant du Dallol. Lieu d'une véritable confrontation ethnique entre les citadins tigréens et les nomades afars!

Nous avons profiter de notre passage en ville pour retirer de l'argent avec nos CB dans une banque (impossible de trouver de banque ou de change en dehors des grandes villes), nous approvisionner en conserves, produits frais (tomates, bananes, ....) et en eau (Pour boire: prévoir mini 5 l. d'eau par jour et par pers. pour le trajet Agula-Afdera. Pour se laver: il est préférable d'utiliser des lingettes ou l'eau de la rivière que nous trouverons lors de notre descente vers le Dallol).
ENTRE MEKELE ET BERE ALE: La route du sel
On aurait pu choisir de dormir à Mekelé mais nous avons préféré nous rapprocher au plus prés de la bifurcation vers le Dallol. Aussi, nous nous sommes arrêté au village de Agula. Pas d'hotel mais après nous être renseignés, on nous accompagne dans une maison qui loue des chambres à la nuit aux locaux. Nous verrons plus tard dans la soirée qu'il s'agit d'un 'hotel de passe' avec bar de nuit attenant. Cependant nous avons pu dormir sans être dérangés par le bruit ou 'gémissements': ils ont été trés discrets. De plus, ils nous ont proposé de garer la voiture dans la cour en expliquant qu'elle serait gardée ainsi toute la nuit.
Les chambres trés propres ainsi que les draps mais il faut avouer que le lit était complétement défoncé. Naturellement, les WC toujours aussi local mais douche séparé. En fait, la douche est juste une pièce avec un gérican d'eau mis à notre disposition. Quand on sait que l'eau est une denrhée rare dans cette région (pas d'eau courante dans le village), on n'a pu qu'apprécier l'intention.
Agula
Agula
Notre maison d'hôte à Agula et leurs 5 chambres de 'passe'
Les charmantes jeunes filles qui nous ont accueillies à notre arrivée, puis apprêtées le soir pour aller travailler au bar de nuit.
Nous avons été chaleureusement accueillis mais si vous avez envie de plus de confort, Mekelé regorge d'hotels bon marché plus confortables. Ici, nous avons payé la nuit 10 Birrs par chambre mais il est vrai que ça n'en valait pas plus! Mais aucun regret, nous avons passé un agréable moment avec cette famille.
Après un petit-déj., départ pour la dépression Danakil. Nous avions décidé la veille de visiter un site copte prés d'Agula: l'église Mikaël Imba. La trouver ne fut pas facile mais grâce à l'aide de nombreuses personnes rencontrées sur la route (demander à plusieurs personnes le chemin car les données peuvent être différentes voire contradictoires) nous sommes enfin arrivés non sans avoir fait de nombreux détours.
Habitat Mikael Imba
Aprés la poussière d'Agula et ses maisons en tôle ondulée, changement de décor.
Nous sommes à 2.400m d'altitude et nous avons une vue magnifique sur la campagne environnante. Nous pouvons admirer des fermes trés abouties à plusieurs corps de logis. Bien que ce site soit difficile d'accés et loin de tout gros bourg, les enfants sont scolarisés (où?) et sont trés fiers de nous montrer leurs cahiers.
Eglise Mikael Imba
Eglise Mikael Imba
L'église excavée dans la roche est taillée sur trois côtés. Les portes originelles ont été remplacées par des panneaux de fer badigeonnés. L'intérieur est vaste, soutenu par de gros pilliers cruciformes de 6m de haut. Il n'y a pas de peintures et la décoration se limite à une grande croix au plafond et autres motifs géométriques.
Porte Eglise Mikael Imba
     
Caravane Tigréenne
Après un frugal picnic, nous entamons la descente dans la dépression. Sur la piste de la route du sel, nous rencontrons de nombreuses caravanes de dromadaires et d'ânes se croiser sous nos yeux: les tigréens descendant leurs céréales vers les villages afars, les afars remontant des plaques de sel pour les vendre à Mekellé.
Caravane Afar
Caravane tigréenne   Caravane afar

La température s'élève et l'air s'assèche au fur et à mesure que nous approchons de la dépression (Temp: 35°C - Hyg. 51%). Le paysage est caillouteux et nous sommes de plus en plus secoué dans la voiture
Direction Dallol Direction Dallol

Enfin, nous arrivons à Bere Alé, aux abords de la dépression Danakil et aux portes du Dallol, après un trajet poussièreux, caillouteux mais plein d'émotions. C'est dans ce village que nous devons demander les autorisations d'entrée dans le Dallol. Un moment assez folklorique! La plus grande patience est de rigueur, ainsi que le sourire et la bonne humeur. Mais que cela ne nous empêche pas de rester ferme sur notre demande.
Bere Alé Bere Alé Bere Alé
Etonnant village que Bere Alé. Il se trouve dans un des endroits les plus reculé de l'Ethiopie, aucune route carrossable, et pourtant: Mélange de nomadisme primaire (caravane du sel, habitat nomade, ...) et de modernisme (parabole démentante, 4x4, camions, electricité, coca cola, ...). Nous avons vu des bus ce qui laisse à penser qu'une liaison 'transport en commun' peut exister entre Mekelé et Bere Alé, bien que la route soit plutôt hard
Les caravanes du sel s'arrêtent toutes à Bere Alé le soir pour s'approvisionner en eau. Elles arrivent du Dallol par le Wadi Saba et parcourent Ahmed Ela - Bere Alé en 3 jours.
(Wadi = Lit de rivière)
Nous emprunterons le Wadi Mohro et atteindrons Ahmed Ela en 3h

Donc à Bere Alé, notre premier objectif est de se procurer le laisser-passer pour le Dallol. Nous ne savons absolument pas comment nous y prendre. Notre chauffeur-guide, Daniel, pose quelques questions aux villageois plus ou moins armés et on finit par nous indiquer une batisse au milieu du village près d'une énorme parabole. 4 ou 5 4x4 sont garés devant, celà semble être le bureau de police.
Daniel s'informe de la façon dont nous pouvons obtenir ce fameux 'laisser-passer' et trés vite on comprend que cette 'petite' formalité ne sera pas si simple que celà.
Nous nous retrouvons entourés de plusieurs personnes armées pour certaines, d'un âge avancé pour d'autres. On nous 'invite' à nous installer sur un site surplombant le village en attendant la décision des autorités locales.
Première question: combien de temps allons-nous attendre? 1h, 1 journée ? Première réponse: Vous verrez bien. Deuxième question: l'endroit nous plait pas trop; peut-on changer? Deuxième réponse: NON      Ok on n'insistera pas et ne posera plus de questions stupides.
Daniel resté auprés des autorités reviendra au bout de quelques dizaines de minutes et nous demande de choisir un 'émissaire' parmi nous trois pour rencontrer officiellement les autorités du village. Autant dire que moi, une femme, je n'aurais jamais pu discuter d'égal à égal avec des afars. Mon père est loin d'être un 'fin' négociateur, aussi mon mari s'impose naturellement pour ce rôle.
La suite est relaté par mon mari:
" Devant cette batisse au milieu du village, je me retrouve entre plusieurs hommes importants du village (facilement repérable au vu de leurs armements et de l'odeur surchargée de parfum qu'ils dégagent), du chef de la police et de quelques guides dont un en particulier qui voulait absolument que je parle italien avec lui.
On me fait alors passer une sorte d'interrogatoire en anglais, amharique (traduit par Daniel, notre chauffeur-guide), et italien que, évidemment, seul le vieux sage utilisait. J'ai donc expliqué ce que nous souhaitions faire et déclaré le nombre de jours que nous souhaitions passer dans le Dallol.
Une fois l'entretien terminé, on nous laisse libre de retourner à notre camp de base dans l'attente de leur décision.
Après 2 heures et la fin de la prière, Daniel nous apporte la décision: 2 jours maxi accompagné d'un guide local et de deux gardes armés.
Ravi de cette décision, la fin de l'après-midi fut utilisée à préparer les tentes pour la nuit.
La nuit commençait à tomber quand Daniel, qui avait disparu depuis près d'une heure, me demande de le suivre pour rencontrer le chef du village et le chef de la police avec l'argent prévu (11.000 Birrs).
Après quelques centaines de mètres parcourus dans le village, je me retrouve face à deux gaillards locaux, armés bien sûr, à qui Daniel me demande de remettre l'argent. Ce que je fais aussitôt.
Là, une sorte de partage et de palabre s'effectue. Aucune traduction possible !!! Comme tout européen basic, je ne sais pas vraiment pourquoi je demande un document officiel, un vrai 'laisser-passer'. No problem, come with us!!
Je me retrouve alors dans le 4x4 en direction de la sortie de la ville. Il est près de 19 h et fait nuit noire. J'ai comme l'idée que j'ai peut-être exagéré.
Eh bien non, un homme, torse nu m'emmène dans un bâtiment administratif pour remplir le document où il mentionnera nos numéros de passeport et les sommes versées.
Le rendez-vous était donné pour le lendemain matin à 7h, et le guide et les 2 gardes furent à l'heure. "
Notre campement à Bere Alé
Nous souhaitions bivouaquer plus loin et plus au calme, mais c'est le seul endroit qui nous a été autorisé d'occuper.
Plus tard dans la soirée, nous avons su pourquoi.
Un mois avant, en mars, un groupe a été enlevé dans ce village. Ce groupe s'était installé prés de l'école qui est décentrée du vilage.
C'est donc pour notre sécurité qu'on nous a placé entre un bar tenu par un militaire et la caserne des militaires. On était entre de bonnes mains mais pas évident pour le pipi du matin !!!! (pas un arbre et tous les yeux rivés sur nous)
Camp Militaire
Notre camp à Bere Alé avec en arrière plan le bar   La caserne des militaires
Lever matinal pour un départ prévu à 7h. Nous sommes prêt lorsque l'on voit arriver le guide afar et les deux gardes armés. Nous nous apercevons rapidement que nous ne pourrons pas emmener tout ce monde car nous sommes chargés à bloc. Aussi, nous demandons à être accompagné d'un seul garde (un rien contrariant, les français!). On nous dit que cela ne pose pas de problème.
Il est intéressant de savoir pourquoi deux et pas trois gardes doivent nous accompagner. La raison est simple, un garde par étranger et je dis étranger pas étrangère, nous les femmes nous ne comptons pas !! Il est bizarre de constater que nous devons obligatoirement rémunérer le nombre de garde défini mais que nous ne sommes pas dans l'obligation de les emmener avec nous ! Bizarrerie administrative
Bar à Bere Alé
Avant de prendre la route, arrêt devant un bar au centre du village pour le petit-déjeuner. Ce bar, appelé non sans humour, Turist Hotel, sert injera, oeufs, viandes de mouton. Copieux petit-déjeuner pour Daniel. Pour nous, ce sera juste café et croissant. Ah! on avait oublié, le café demande une bonne heure de préparation et le croissant n'est pas leur spécialité. Pas de problème. Un coca fera l'affaire.
Nos accompagnateurs, qui nous ont incité à nous arrêter dans cet endroit, ferons le plein de khât.
Ils profitent de notre liaison Bere Alé - Hamed Ela pour se livrer à ce commerce. Le Khât doit être consommé dans les deux jours qui suivent le ramassage.
Khat
Turist Hotel (bar) à Bere Alé   Botte de Khât (prononcé tchat)
Caravane de sel
Nous voilà donc reparti pour le Dallol. 3 heures de route jusqu'à Bere Alé. 3 heures de route où nous longeons le Wadi Saba et croisons en contre-bas les caravanes du sel chargées.
Nous roulons dans l'autre wadi, le wadi Mohro où nous pouvons nous approvisionner en eau. Trés utile surtout par les fortes chaleurs que nous subirons.
Wadi Mohro
     
     
     
LE DALLOL
     
     
     
     
    Montagnes de sel au Dallol
L'EXTRACTION DU SEL AU LAC ASSALE
     
     
     
     
     
     
LE VOLCAN ERTA ALE
     
     
     
     
     
     
     
     
LE LAC ABBHE EN REP. DE DJIBOUTI
     
     
     
     
     
LE GOUBBHET, L'ARDOUKOBA ET LE LAC ASSAL EN REP. DE DJIBOUTI
     
     
Le Ghoubet-Al-Kharab, nommé Gouffre des Démons, source de légendes maléfiques, hante encore la mémoire collective des pêcheurs et nomades qui ne s'aventurent le long de cet étau bleu sombre.
Iles d'origines volcaniques qui ont été soulevées hors de l'eau, lors de mouvements tectoniques autour du rift d'Assal. Lieu touristique accessibles par des pistes sinueuses spectaculaires; pays encore réelle authenticité à travers un tourisme intégré, respectueux de l'environnement naturel.
Wadi Koma
Les îles du diable se trouvent à une centaine de kilomètres de Djibouti-ville dans le golfe du Goubbet-El-Kharâb.
Ces deux îles sont des volcans sous-marins émergés. La plus petite, Wadi Koma, peut être atteinte par la côte à marée basse.
La grande île ," Guinni Koma", se trouve à 800 mètres de la côte. Elle mesure 900 mètres de long, 600 mètres de large et culmine à 160 mètres d'altitude. Les flancs nord et sud tombent à pic dans la mer; par contre, le coté ouest possède une belle plage.
Iles aux diables
Wadi Koma   Iles du Diable - Wadi Koma et Guinni Koma
Goubbhet
Exceptionnelle région que celle du lac Assal et du lac du Ghoubet, où naît petit à petit l’océan érythréen. Ici, à l’extrémité sud-est du rift Assal, la croûte continentale se déchire pour écarter peu à peu l’Afrique de la péninsule Arabique. Elle s’étire, s’amincit et se rompt en multiples failles. Ainsi, le relief s’abaisse (le lac Assal se situe à 157 m au-dessous du niveau de la mer), les laves émergent depuis les profondeurs de la Terre et, en refroidissant, forment les cônes volcaniques et ces « champs » noirs, qui seront un jour sous les eaux du futur océan. À cet endroit, la Terre fait peau neuve et fabrique une nouvelle croûte.
Ardoukoba
Volcan au fond du Goubbhet   Dernier né des volcans. 1978 Ardoukoba
Fin de la récréation, nos autres compagnons reviennent. Nous devons replier nos affaires pour un départ vers le Lac Assal, notre dernière étape. Sur le chemin, nous nous arrêtons pour une ultime baignaide aux îles du diable.
Ile aux Diables
Les îles du Diable - Au premier plan Guinni Koma, au second plan Wadi Koma
Crédit photo Katherine F.
Nous devons penser à sortir de ce moment de détente car nous devons arriver au lac Assal avant la nuit. Mission impossible! Il faut croire que nous avions pris le forfait 'installation de nuit'. Encore des pannes de voiture, réservoir d'essence vide. Donc, installation de nuit au lac Assal.

Sur le territoire de la République de Djibouti, le lac Assal correspond au point le plus bas du continent africain, à 150 métres au-dessous du niveau de de la mer.
Que dire de notre passage au lac Assal? Ce séjour arrive à son terme et nous sommes épuisés. Je ne pense pas que nous nous soyons empreignés de la beauté du lieu.
Nous avons juste eu le temps de prendre des photos et repartir aussi vite vers Djibouti où il est prévu de passer à l'hôtel pour se doucher et se changer et si nous avons le temps, effectuer une petite visite de Djibouti
D'où vient-il ? où va t-il ? .........   .........dans ce désert de sel
Le Lac Assal est un lieu unique au monde : une vaste dépression à cent cinquante mètres au-dessous du niveau de la mer (à peine distante de quelques kilomètres). Toute la partie ouest est formée d'un grand croissant de sel qui a plus de soixante mètres d'épaisseur. L'eau du lac est très salée et la vie y est presque absente. Des volcans dont la lave borde le lac sont situés dans la partie est et l'on trouve une source d'eau chaude à proximité. Les Afars opposent le lac Assal au Ghoubet : le premier est le lac blanc et lumineux (ado bad) et le second est le lac sombre et obscur (data bad).
Une plage de sable fin ? Non, la banquise de sel Attention les yeux !!!! (photo non retouchée)
Source d'eau chaude salée (70°)   1974 - Concrétion de gypse
     
C'est avec tristesse (si si, je suis sincère) que je finis cette page. Si cela vous a donné envie de vous y rendre, je suis aux anges.
N'hésitez pas à me contacter pour des conseils ou simplement pour échanger sur cette région.
Si vous avez prévu de vous y rendre, SVP, emmenez moi dans vos bagages ....
     
     
© estelle.jeanne
Entre Kombolcha et Mekele